Avec le train du ciel, et pour son second opus, le Luxtucru orchestra s’est embarqué avec fougue vers des horizons nouveaux, en biais , en l’air, de travers, et toujours à fond !
En chef de bord, Kurt Weill, à qui l’on doit le ton et le nom de cette aventure : trois de ses mélodies constituent l’ axe de l’envolée , un voyage vers un ailleurs rêvé et utopique, Youkali , un récit macabre et tout en couleur de la sinistre aventure des Filles ( perdues ) de Bordeaux et la recherche mystique et grandiloquente de la locomotive idéale pour conduire la petite troupe ( Le train du ciel).
Alors fort logiquement (dans une logique Luxtucru) , rejoignant les conseils avisés des guides touristiques , les musiciens se laissent tenter par de nombreux détours pittoresques: changement de quai pour rejoindre le “900 hundred miles blues” de Colette Magny , arrêt inopiné en plein summertime le long des voies ferrées, on croise un petit bal perdu,on s’arrête ? on ne se souvient plus…on croise Vivaldi, Passacaille! On redémarre avec à la main une valise à roulettes empruntée à Albert Marcoeur…belle invention tiens….
Le train du ciel c’est tout ça, la légèreté d’un petit air qu’on siffle à un train d’enfer.